VOYAGE DANS LE BERRY
A LA DECOUVERTE DE L’UNIVERS DE GEORGE SAND
SEMAINE DU 31 MARS AU 4 AVRIL 2003


George Sand ,

Portrait de George Sand

 de son vrai nom Aurore, Lucile, Amantine Dupin, est née le premier juillet 1804 à Paris, fille de Maurice Dupin descendant du maréchal Maurice de Saxe et lui-même fils naturel du roi de Pologne, Auguste II.

D’ascendance aristocratique du côté paternel,

Arbre généalogique de G Sand
Arbre généalogique de la famille de George Sand
(cliquer dessus pour l'agrandir)

la jeune Aurore est également la fille de Sophie-Victoire Delaborde, fille d’un modeste marchand d’oiseaux. La future George Sand revendiquera toute sa vie son appartenance au peuple.

        La petite Aurore est privée très tôt de la présence de son père, celui-ci meurt en 1808 d’une chute de cheval. Son éducation est alors confiée à sa grand-mère paternelle, Marie-Aurore de Saxe, veuve de M. Dupin de Francueil qui lui donne une bonne éducation, l’initiant à la littérature, à la musique, à la peinture. Son précepteur, François Deschartres, qui avait été aussi celui de Maurice Dupin, complète son éducation artistique par des cours de mathématiques et de sciences.
A la mort de sa grand-mère en 1821, Aurore hérite du domaine de Nohant , dans le Berry, domaine acquis par sa grand-mère en 1793 pour fuir le régime de la Terreur.


domaine de Nohant
Domaine de Nohant

Aurore épouse en 1822 Casimir Dudevant dont elle aura deux enfants : Maurice né en 1823 et Solange née en 1828.
Cependant Aurore étouffe dans cette vie sans fantaisie aussi décide-t-elle de suivre dans la capitale Jules Sandeau, jeune écrivain avec qui elle rédige un roman Rose et Blanche. Aurore est lancée dans la littérature. Elle écrit ensuite (seule cette fois) Indiana, en 1832, son premier vrai roman qu’elle signe du nom qui la rend célèbre : George Sand.
Elle est l’auteur de plus de soixante dix romans dont le plus célèbre, le plus mythique demeure La Mare au Diable. Son œuvre romanesque a quelquefois été adaptée au théâtre. Elle est l’auteur d’une autobiographie, Histoire de ma vie, publiée en 1854-1855. Dans son œuvre, elle célèbre une région qu’elle a aimée avec passion : le Berry. Elle a reçu dans sa maison de Nohant les plus grands artistes de son temps : Frédéric Chopin, Théophile Gautier, Eugène Delacroix, Alexandre Dumas fils, Honoré de Balzac, Alexandre Manceau et beaucoup d’autres.
George Sand s’est éteinte à Nohant le 8 juin 1876.

Nous célébrerons l’année prochaine le bicentenaire de sa naissance. Actuellement, il est fort question de transférer ses cendres au Panthéon. Elle y rejoindrait Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Victor Hugo, Emile Zola, Alexandre Dumas (père) et André Malraux, tous écrivains.

Lundi 31 mars

Cinq heures du matin. Il fait nuit. Tout le monde arrive. Nous faisons la connaissance du chauffeur : Jean-Claude. Nous chargeons les bagages dans la soute. Madame Magnan fait l’appel, madame Volante nous compte, madame Helyear nous recompte. Tout le monde est là. Heureusement. La séparation d’avec la famille est difficile pour certains mais une semaine agréable nous attend. Nous avons rendez-vous avec la Culture avec un grand C !
Le car peut démarrer… Le voyage commence. La route sera longue. Près de dix heures seront nécessaires pour atteindre La Châtre. Nous arrivons avec deux heures de retard au lycée George Sand. Un repas froid nous est servi, l’accueil est chaleureux. Cependant le planning est bouleversé : le chauffeur ne peut dépasser l’amplitude de sa journée de travail, soit douze heures. La visite de Nohant est donc reportée au lendemain. L’accueil à l’auberge de jeunesse est très sympathique. Les Berrichons ont le sens de l’hospitalité. La soirée s’achève au lycée avec la projection d’un film intitulé George Sand, une femme libre.

Mardi 1er avril

Nous nous levons à sept heures et demi. Le petit déjeuner est copieux. A dix heures, le car nous dépose à Nohant. Nous passons, non sans une certaine émotion, le portail de la propriété (document 4) de l’illustre écrivain (aujourd’hui musée national).
portail de Nohant

Portail de Nohant



Dans l’entrée de la maison, nous remarquons un tableau représentant Aurore Lauth-Sand, petite-fille de George Sand et dernière habitante de Nohant jusqu’en 1961 année de sa mort.
Sur un chevalet, une toile représentant Alfred de Musset et que l’on attribue au grand peintre romantique Eugène Delacroix attire notre regard.
Notre guide (professeur de lettres au lycée George Sand et sandienne avisée) nous conduit dans la cuisine .

Casseroles



Tous les objets (casseroles en cuivre, ustensiles variés, four à pâtisserie, vieux fers à repasser, robinets d’eau chaude et d’eau froide ( !), système de cloches émettant des sons différents pour appeler les domestiques –véritable ancêtre de l’interphone-, fourneau, "potager" pour griller les aliments –ancêtre du barbecue-, garde-manger, chocolatière bassinoire…) sont exposés.

potager

le potager
 
Ensuite notre guide nous fait remarquer la présence d’un passe-plat. Nous entrons dans la salle à manger où la table est dressée  comme si les invités prestigieux dont les noms figurent sur de petits cartons (Flaubert, Tourgueniev, Dumas fils, le prince Jérôme-Napoléon, Pauline Viardot, Delacroix) allaient surgir sous nos yeux.

table


La table a été reconstituée d’après les indications d’Aurore Lauth-Sand âgée de dix ans lors de la disparition de George Sand en 1876.
Un lustre magnifique en cristal de perles bleues, fabriqué à Murano près de Venise, est suspendu au dessus de la table.
La visite se poursuit dans le salon. Aux murs sont accrochés des tableaux représentant les ancêtres de George Sand : Auguste II roi de Pologne, Aurore de Koenigsmark, le maréchal Maurice de Saxe, Marie de Verrière, Marie-Aurore de Saxe, le père de George Sand Maurice Dupin en uniforme (il était aide de camp du maréchal Murat), George Sand (portait peint par Charpentier), Maurice et Solange enfants.
Nous découvrons ensuite la chambre d’Aurore de Saxe (grand-mère de George Sand) avec ses boiseries élégantes, son mobilier Louis XVI et son lit "à la polonaise".

lit

Contigu à cette pièce, le boudoir renferme la harpe de la grand-mère. Un cordon nous en interdit l’accès, ceci pour protéger le parquet vieux de plus de deux siècles. Une psyché, savamment posée nous permet tout de même de voir l’intérieur de la pièce.
Autre découverte intéressante, surtout dans la maison d’un écrivain : un théâtre et son décor en trompe l’œil . L’illusion est parfaite. Un charmant théâtre de marionnettes semble compléter cette partie de la maison entièrement vouée à l’art.

marionnettes


Les marionnettes  créées par Maurice Sand portent de vrais cheveux coupés par George Sand elle-même à ses invités. Ces deux scènes nous rappellent que George Sand aimait le théâtre, qu’elle a adapté  quelques uns de ses romans pour la scène.
La visite du rez-de-chaussée est achevée. Nous partons déjeuner au lycée. L’après-midi, le car nous emmène à une cinquantaine de kilomètres de La Châtre au village de Gargilesse. C’est un merveilleux petit village, une sorte de paradis terrestre où George Sand venait se reposer, pour fuir l’agitation de Nohant, en compagnie du graveur Alexandre Manceau, qui partagea sa vie de 1850 à 1865.
En compagnie d’un ami naturaliste, ils partent en excursion sur les bords de la Creuse à la recherche de papillons. La chose est connue, la chasse aux papillons mène à tout : celle-ci les conduit dans un vallon escarpé, une "petite Suisse", véritable pays de cocagne, aux proportions de poupée…N’y trouve-t-on pas, mystère de l’évolution, le célèbre Algira, un papillon qui ne vit que dans les zones méridionales ?
Algira ? C’est justement le nom que George Sand et Alexandre Manceau ont donné à la villa composée de deux pièces blanchies à la chaux que nous visitons.

villa Algira

Là sont exposés dans des vitrines des objets personnels ayant appartenu à l’écrivain (peignes, bottines, chapeaux, photographies, moulage de la main de Chopin…). Sont également exposés de nombreux papillons, divers insectes dont certains viennent d’Afrique.
Nous quittons à regret ce lieu féerique pour reprendre la visite de Nohant. Nous gravissons les marches d’un magnifique escalier dont la rampe de bois vue d’en haut épouse la forme d’un cœur, symbole du romantisme. Un buste de George Sand est placé dans une niche sur le mur.

buste de George Sand

 
La première pièce que nous traversons est la chambre occupée par l’écrivain de 1867 à 1876, année de sa mort. Nous admirons la tapisserie bleue, parsemée de médaillons blancs où dansent de petits personnages mythologiques, ainsi que le mobilier Louis XVI composé d’un lit à baldaquin, du bureau de la romancière. Vient ensuite la chambre de Chopin, très dépouillée. Elle est meublée d’un bureau, de deux ou trois fauteuils et de placards muraux. Nous pénétrons maintenant dans une grande chambre aux murs recouverts de papier peint représentant des hérons d’inspiration Art déco qui rappelle les goûts "japonisants" de Gabrielle, petite fille de George Sand qui a occupé la pièce de 1892 à 1909. Cette chambre fut ensuite occupée de 1910 à 1961 par Aurore Sand, dernière habitante de Nohant avant que le domaine ne devienne un musée national.
La pièce suivante est la chambre de Lina, belle-fille de George Sand, chambre qui avait été occupée par François Deschartres, précepteur de Maurice Dupin et de George Sand.
Nous gravissons ensuite un escalier étroit qui nous conduit à l’atelier de Maurice Sand qui fut, ne l’oublions pas élève du grand peintre Delacroix. George Sand elle-même, avait fait aménager cet atelier en 1852 dans une partie du grenier, ouvrant deux immenses fenêtres en vis à vis, vers le nord et vers le sud pour apporter l’indispensable lumière.

façade côté cour
façade côté cour
façade côté parc
façade côté parc

Aujourd’hui bric-à-brac étonnant, il témoigne néanmoins de l’immense curiosité d’esprit de George Sand et de ses familiers.
    La visite de la maison s’achève, il nous reste maintenant à découvrir le parc avec son verger, son potager, ses arbres d’essences variées. Derrière la maison, deux cèdres magnifiques dominent par leur taille imposante la bâtisse du XVIIIème siècle. Leur histoire est touchante : l’un a été planté en 1823 pour la naissance de Maurice, l’autre en 1828 pour celle de Solange. Ils rappellent l’amour que la romancière vouait à la fois à la Nature et à ses enfants. Les derniers mots de George Sand avant de mourir ont été « Laissez verdure… ».

cèdre


 Ce parc, sorte de jardin à l’anglaise a beaucoup de charme. L’autel à Corambé, dieu que George Sand s’était inventé lorsqu’elle était enfant a été reconstitué. Nous apercevons le pavillon dit de Flaubert, que le grand écrivain, ami de George Sand occupait quand en visite à Nohant, il recherchait le calme. Nous avons le sentiment quelquefois de sentir la présence de la propriétaire dans ces lieux qu’elle a tant aimés.
    La visite du domaine de Nohant s’achève par un moment de recueillement au cimetière familial où l’auteur repose au milieu des siens : grand-mère, père, mère, fils, fille, belle-fille, petites-filles. On est un peu déçu par sa tombe, réalisée en pierre de volvic, sorte de gros bloc massif sans aucune grâce. Il est grand temps qu’elle aille reposer au Panthéon à côté de ses pairs (Hugo, Dumas, Zola)…
    La soirée se termine par la projection d’une adaptation du roman La Mare au diable. Nous reconnaissons sans peine les personnages, l’action, les lieux tant le scénario est fidèle au texte.

Mercredi 2 avril

    Nous avons rendez vous avec notre guide le matin à huit heures. Nous allons débattre sur la représentation de la figure maternelle dans l’œuvre de George Sand. Instruits sur le sujet par nos lectures, nous sommes en mesure de donner notre avis sur la conception sandienne de la mère. A partir de trois héroïnes mythiques, à savoir la petite Marie de La Mare au diable, la petite Fadette du roman éponyme et Madeleine de François le Champi, nous dégageons le point commun de ces trois personnages : la mère est une éducatrice même si elle n’est pas la mère biologique.
    En deuxième partie de matinée notre guide nous parle des légendes rustiques berrichonnes et en particulier de la légende de la grand bête .
 
la grand bête
la grand bête 2
la grand bête 3

La grand'bête (cliquer sur les vignettes pour agrandir l'image)

Elle nous distribue un texte ainsi que des illustrations exécutées par Maurice Sand, fils de l’écrivain. Nous l’interrogeons sur la disparition dans notre société des légendes. Elle nous répond que l’élévation du niveau d’instruction dans les couches populaires et surtout paysannes a fait reculer la superstition donc l’engouement pour ce genre de littérature.
    Nous quittons le lycée à midi et le car nous emmène dans un des sites sandiens les plus connus : le moulin d’Angibault. Là, un repas gastronomique typiquement berrichon nous attend. Le cadre est féerique. Le moulin et ses environs sur les bords de la Vauvre, affluent de l’Indre, sont en tous points conformes à la description qu’en fait George Sand dans son roman Le Meunier d’Angibault .

moulin d'Angibault
moulin d'Angibault


L’après-midi débute par la visite guidée de l’intérieur du moulin qui a été reconstitué tel qu’il était autrefois. Nous découvrons aussi un métier disparu, celui de meunier.
    Nous reprenons le car et un autre site sandien présent dans le roman précité s’offre à notre vue dans toute sa splendeur : le château de Sarzay, appelé château de Blanchemont dans le roman .

château de Sarzay


Propriété d’un particulier qui lui consacre sa vie, il est restauré avec goût. Il se compose de quatre tours élancées dont l’une contient la cage d’escalier en colimaçon. Ces tours sont en forme de bulbe à la base, preuve qu’elles ont été restaurées dans le respect des règles de l’art de l’architecture médiévale. Ce n’est pas le château de Montmirail (cf : le film Les Visiteurs) mais il lui ressemble beaucoup. Chaque étage (nous en avons compté quatre) est agencé de la façon suivante : une vaste salle au centre et trois petites chambres, une dans chaque tour. Sous la toiture, nous admirons la charpente en forme de nef renversée. Une échelle meunière nous conduit jusqu’à une sorte de terrasse, point d’observation des environs. Des ouvertures au sol servaient autrefois à jeter de la poix sur les assaillants. Le château possède encore des douves à la profondeur dissuasive.

fortifications du château de sarzay

Une enceinte fortifiée encore présente et bien conservée protégeait autrefois le château d’éventuelles attaques (on sait cependant que n’ayant jamais été attaqué, il n’a pas eu besoin de se défendre).
    Nous remontons dans le car et en route pour le dernier site sandien, le plus mythique de tous, le plus incontournable de tous, le plus indissociable de tous de l’œuvre de son auteur : LA MARE AU DIABLE.

la mare au diable


Notre première réaction est d’être un peu déçus par la taille de la mare. Notre guide nous dit qu’elle était plus grande à l’époque où George Sand a écrit son roman. Mais peu importe, elle est là, telle que Germain, un des héros du récit la décrit. Nous lisons ce passage. Nous prenons des photos. La pluie qui tombait en quittant Sarsay s’est arrêtée comme par miracle.
    Nous retournons souper au lycée avant de reprendre la route pour assister et participer à une reconstitution de veillée d’autrefois avec un groupe de musiciens locaux, le Thiaulins de Lignières.
    Les musiciens en costumes traditionnels berrichons viennent à notre rencontre en jouant de la cornemuse. Nous les regardons avec curiosité. Ils sont chaussés de sabots comme les paysans d’autrefois. Intrigués, nous leur posons des questions sur leur habillement. Ils nous répondent avec humour et bonne humeur. A leur tour de sonder nos connaissances sur les romans champêtres de George Sand.
    Après que nous ayons fait connaissance, les musiciens interprètent quelques chansons tout en exécutant quelques pas de danse. Nous avons vraiment l’impression d’être transportés à l’époque de la Petite Fadette. Les Thiaulins nous invitent ensuite à les suivre dans un château restauré et transformé en musée de la paysannerie.

château musée


     Le "chef" des Thiaulins nous raconte d’abord l’histoire du château qui n’était qu’une ruine quelques années auparavant. Nous visitons une à une les pièces où sont exposés divers objets de la vie quotidienne des paysans. Nous pouvons admirer ensuite des meubles magnifiques, des tableaux, des dessins attribués à Maurice Sand.
    Nous quittons le château et pénétrons dans une sorte de chaumière, ancienne propriété du châtelain où les Thiaulins ainsi que des villageois ont reconstitué pour nous une veillée d’autrefois.  Rien ne manque : le feu crépite dans la cheminée, les bougies sont allumées, les paysans autour de la table sont occupés, qui à trier des noix, qui à fabriquer de petits instruments de musique à percussion avec de petites branches très fines, qui à préparer une omelette ou la fromentée (sorte de délicieuse galette sucrée).

la fromentée


Un monsieur est occupé à rempailler une chaise. Les paysans racontent les "potins" du village en patois berrichon. L‘illusion est parfaite. On se croirait vraiment au XIXème siècle à l’époque du fin laboureur (Germain dans La Mare au diable). Le "chef" des Thiaulins entonne justement le chant du paysan qui appelle ses bœufs, chant qui s’appelle le briolage. George Sand elle-même était fascinée par cette forme d’art populaire qui survit grâce au talent et au dynamisme de quelques passionnés.
    Nous dégustons une coupe de cidre, une part d’omelette et une portion de fromentée sans oublier les noix. Nous quittons à regret ces gens sympathiques avec une autre idée de la vie à la campagne et du monde paysan.



Jeudi 3 avril

    
    Ce matin, nous avons rendez-vous au lycée avec un professeur d’arts plastiques qui va nous enseigner la technique du dendritage.

dendrites 1
dendrites 2


Elle nous accueille avec le sourire, nous prie de nous installer et nous explique ce qu’est une dendrite. Sur chaque table sont disposés un godet d’eau, un crayon gris, de l’encre de Chine, du papier bristol, des tubes de gouache, des feuilles de papier blanches. Nous pouvons commencer. Tout d’abord nous jetons au hasard sur la feuille de l’encre de Chine, nous faisons glisser l’encre sur le papier. Le hasard peut produire des formes curieuses. Ensuite nous utilisons de la peinture, nous effectuons des pliages, puis des dépliages. Nous laissons sécher nos œuvres à même le sol. Certaines dendrites rappellent vaguement les Nymphéas de Claude Monet.
    Notre intervenante nous passe ensuite des diapositives représentant des dendrites réalisées par George Sand et par son fils. L’une d’elles évoque la mare au diable. Nous apprenons que cette technique du dendritage avait été mise au point par la romancière elle-même ce qui prouve qu’elle était une artiste complète. Le dendritage a été repris des années plus tard par les Surréalistes sûrement séduits par la part de hasard qui entre dans la production de ces œuvres.
    A midi un repas amoureusement préparé par mesdames VOLANTE et HELYEAR nous attend. En effet, suite à un mouvement de grève au lycée, nous avons dû improviser autre chose. Tout le monde a mis "la main à la pâte" et finalement c’était très sympa !
    L’après-midi est consacrée à la visite de la vieille ville de la Châtre. On apprend qu’autrefois il y avait de nombreuses tanneries sur les bords de l'indre. La ville possède aussi un pont datant de l’époque gallo-romaine. La façade en trompe l’œil d’une maison vaut le détour. La promenade s’achève par la visite du musée George Sand et de la Vallée-Noire. Ce musée est installé dans l’ancienne prison de la Châtre (elle l’a été jusqu’en 1934) où se situe une partie du roman Mauprat. Un étage est consacré à George Sand. De nombreux documents (manuscrits, lettres, objets divers, photos…) sont exposés dans des vitrines. Des tableaux représentant la romancière, ses enfants, ses amis couvrent les murs. Une autre salle est consacrée aux traditions berrichonnes avec notamment une exposition de coiffes.
    Le voyage dans le Berry se termine le soir même au restaurant Le Chopin dans un cadre agréable et une ambiance conviviale.



Vendredi 4 avril

Retour à Vitrolles. Nous arrivons à 15 heures 45.